Tout propriétaire de chevaux doit vermifuger un certain nombre de fois son animal au cours de l’année. Cette opération qui se faisait seulement quatre fois par an auparavant est devenue beaucoup plus complexe. Elle nécessite la maîtrise de plusieurs paramètres qui entrent en jeu. Comme dans le cas de plusieurs autres traitements, la vermifugation n’est pas une opération automatique.
Pourquoi vermifuger un cheval ?
Il est important de vermifuger un cheval pour deux grandes raisons. La première a rapport à l’état de santé de l’animal, En effet, ce dernier court souvent le risque d’être infecté par les parasites. Le second est la limitation de la contamination de l’environnement où vivent les chevaux par ces mêmes parasites.
Les chevaux contaminés répandent dans la nature des œufs dans leurs selles. Généralement, ces derniers deviennent des larves qui peuvent contaminer d’autres chevaux quand ils vont atteindre la maturité.
Dans l’organisme d’un cheval, il peut avoir plus de 1,4 million de vers. Ces derniers peuvent provoquer chez l’animal :
- une perte d’appétit ;
- la diarrhée, l’anémie ou un retard de croissance ;
- la perte de poils.
Quand les chevaux ne sont pas vermifugés, trois types de parasites peuvent se former dans leur organisme. Il s’agit des vers ronds comme les petits strongles ou les ascaris, des vers plats tels que le ténia et des larves gastérophiles qui sont des mouches.
Quand vermifuger son cheval ?
Généralement, il est conseillé de vermifuger son cheval deux à quatre fois l’an. Dans le protocole de vermifugation, deux périodes sont importantes : la saison de pâturage et la saison de la fermeture des paddocks.
Les vermifuges à administrer aux chevaux varient selon le type de parasites que vous voulez traiter. Mais pour mieux maîtriser les trois groupes de vers, vous pouvez concentrer vos efforts sur les :
- vers ronds en printemps ;
- vers plats et les vers ronds en été et en automne ;
- trois groupes de vers en automne-hiver.
Pour faire la dernière vermifugation de l’année (celle d’automne-hiver), il faut tenir compte des conditions climatiques. En effet, il faut déplacer cette vermifugation et le faire en octobre ou en novembre si l’été de l’année a été chaud et sec. Par contre, vous pouvez le faire en décembre si l’automne a été sec et l’été pluvieux.
L’administration du vermifuge
L’administration d’un vermifuge à un cheval nécessite la prise de quelques précautions et la maîtrise de certains gestes.
Quelques précautions à prendre avant l’administration du vermifuge
Avant de faire un traitement contre les vers à son cheval, il est important de prendre l’avis d’un vétérinaire. Ce dernier est le seul à pouvoir dire quel vermifuge doit être administré à l’animal et à quelle dose. L’un des indicateurs essentiels qu’il prendra en compte est le poids du cheval. Il pourra aussi tenir compte de sa taille.
Aussi, il est conseillé de traiter au même moment tous les chevaux qui vivent dans le même pâturage. Ceci pour que les animaux non traités ne contaminent pas ceux qui le sont déjà. Pour ne pas que les crottins soient infectés par les vers, il faut changer de pré aux chevaux après l’administration du vermifuge.
Comment vermifuger l’animal ?
L’administration de vermifuge à un cheval est une opération qui dure à peine 5 minutes. Il peut se faire en plusieurs étapes :
- contrôler la bouche de l’animal ;
- insérer la seringue ;
- soulever la tête de l’animal ;
- administrer le vermifuge ;
- faire avaler le vermifuge.
La vermifugation peut se faire seul, mais en cas de difficulté, pensez faire recours aux services d’un vétérinaire.
Avec quel vermifuge lutter contre les parasites ?
Avant d’utiliser les vermifuges, il faut d’abord établir le programme avec son vétérinaire traitant. Pour vermifuger les chevaux, vous pouvez préférer les produits naturels et éviter autant que possible les vermifuges chimiques.
En général, pour lutter contre les vers ronds qui vivent dans les muqueuses du petit intestin, les versions chimiques proposent ces molécules :
- benzimidazoles tel que le fenbendazole ou le mébendazole ;
- pyrantel ;
- lactones macrocycliques comme l’ivermectine ou le moxidectine.
Pour lutter contre les vers plats qui vivent généralement dans le gros intestin, certaines molécules comme les pyrantels ou les praziquantels peuvent être utilisées. Seul votre vétérinaire peut déterminer quelle molécule utilisée en cas d’infestation par les larves gastérophiles.
Pour réduire les risques d’infestation des poulains après la gestation, il est conseillé de traiter les larves de strongyloides avec la moxidectine. À l’âge de 2 semaines, ces poulains peuvent subir leur première vermifugation avec du fenbendazole. Si vous pouvez, tournez vous toutefois plutot vers les solutions naturelles…
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